Le Château de Spontin
1266
Vu en 2006 et 2009
C’est un château qui répond parfaitement à l’idée que l’on se fait d’un château du Moyen-Age.
On le découvre, massif, dans une armure en pierre, avec de grosses tours encapuchonnées d’ardoises et un vrai pont-levis.
Spontin est construit dans la boucle d’un méandre du Bocq, ce petit affluent de la Meuse, dont les eaux serpentent autour du château, se permettant parfois des cascades bruissantes.
Les seigneurs de Spontin se rattachent à la lignée des Beaufort. Pierre de Beaufort aurait construit le donjon, noyau du futur château, entre 1266 et 1284.
En 1288, son fils, Guillaume de Beaufort, dit l’Ardennais, prend part à la bataille de Woeringen, près de Cologne. Sa vaillance lui vaut la gratitude de Henri VII de Luxembourg qui, bien que vaincu, lui fait donation du ban de Spontin. Dès lors, les seigneurs de Spontin vont agrandir la demeure avec enceintes, courtines, tours, châtelet, jusqu’à ce que, au 16e siècle, il prenne l’aspect qu’il a toujours aujourd’hui.
Dans le comté de Namur, mais aux marches de la principauté de Liège, Spontin a subi les assauts des Liégeois, des Dinantais, des Bourguignons, des Français, mais il a tenu bon. A l’intérieur du château, on admire, notamment, deux cheminées gothiques et un puits percé dans l’épaisseur d’un mur.
Au 16e siècle, Marguerite de Spontin vend le château à Jean de Glimes, baron de Florennes. Par mariage, en 1747, le bien retourne dans la famille de Beaufort-Spontin. Ce sont ensuite les de Gourcy-Serainchamps, les van Caloen et les Pierpont, qui en sont les propriétaires, avant son rachat par la s.a. «Société du Château de Spontin », qui en a confié la gestion à l’asbl «Les cimaises de Spontin».