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Le Château des Cailloux

1840

Vu en 2007

     Hector Defoër est né à Jodoigne en 1832. Il est le benjamin de cinq enfants dans une modeste famille d'ouvriers agricoles (Ferme du Stocquoy).

    L'histoire d'Hector, c'est l'histoire d'Auguste (en réalité Augustin) né en 1820, de douze ans l'aîné.

     L'école primaire supérieure de Jodoigne récompense plusieurs fois cet élève zélé en réduisant son minerval.

  Grâce à un oncle établi à Paris, le frère aîné d'Hector entre au service de l'ambassadeur de France à Lisbonne, puis rencontre une personnalité égyptienne qui lui propose de travailler pour elle. En 1851, Hector découvre l'Egypte en accompagnant son frère,

      En 1863, il entre à l'administration des domaines privés du vice-roi d'Egypte, Ismaïl Pacha. Comme d'autres étrangers admis au service du gouvernement ou du vice-roi, il reçoit le titre de bey (colonel). De 1865 à 1873, il est l'agent financier du vice-roi à Paris. Parallèlement, à titre privé, il participe à la création de différentes sociétés, notamment la Banque Franco-Egyptienne et le Crédit Lyonnais, dont il tire de plantureux bénéfices.

     Dans les années 1870, les finances égyptiennes sont au plus mal et le pays est placé sous contrôle international. En vue d'un retour à Jodoigne, Hector Defoër achète et fait aménager un vaste domaine incluant le bois des Cailloux.

     En 1881, il fait construire un château et des dépendances par l'architecte Janlet, un des chefs de file de l'école "Néo-renaissance flamande". Sa fortune, parmi les plus grandes du pays, est alors estimée à 20 millions de francs.

    A son retour définitif d'Égypte en 1871, Defoër a d'abord habité Paris, bd. Haussmann n° 104. En fait, il a gardé l'immeuble jusqu'à la fin de sa vie. Curieusement, c'est l'immeuble voisin de la maison de Proust, n° 102.

   Le Château héberge aussi un splendide exemplaire, en marbre, de la Pandore, grandeur nature, qui est sur le premier palier de l'escalier d'honneur. Il s'agit du marbre achevé après la mort de Pradier par son ancien élève, Eugène Lequesne, et qui se trouvait dans les collections d'Émile de Girardin avant d'entrer dans celles de Defoër. La signature «J. Pradier» et la date «1855» sont gravées sur un petit support en forme de rocher, derrière le pied gauche. Haut de 180 cm avec la base, cet exemplaire est identique, à peu de chose près, aux statuettes connues.

   Sans mandat politique formel, il pèse néanmoins de tout son poids sur la vie jodoignoise. Il fait construire une salle, les Echos de la Gèthe, qui devient le local de réunion des instances locales du parti libéral, puis un hôpital auquel il donne le nom de Il soutient les écoles communales et le bureau de bienfaisance, ancêtre du centre public d'action sociale.

     Et toute la ville fait des gorges chaudes de sa vie privée, tumultueuse...

    Le nabab de Jodoigne s'éteint en 1905 à l'âge de 72 ans, sans descendance directe. Il lègue sa fortune à sa filleule - ou sa fille, selon la rumeur - et accorde des legs importants à ses ami(e)s, ainsi qu'à tous ses domestiques.

      L'Etat racheta le domaine, après la deuxième guerre mondiale, et y installa l'Institut des Pupilles et Orphelins de guerre de l'armée Belge. Depuis 1950, il abrite l'internat de l'Athénée de Jodoigne. Le 10 décembre 1952, un violent incendie ravage tout le second étage, les tourelles et l'ensemble du toit une reconstruction partielle sera effectuée sans aucun hestétime. Le domaine est actuellement la propriété de la Communauté Française. 

 

​​​Adresse :Chaussée de Hannut 129 - 1370 - Jodoigne

 

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