L'abbaye de Maagdendale est un ancien monastère de moniales cisterciennes situé au bord de l’Escaut, dans la ville d’Audenarde en Belgique. Fondé au XIII ème siècle il est supprimé en 1796, lors de la Révolution française. Ce qui reste des bâtiments est occupé aujourd’hui par différents services administratifs de la ville.

 

Ancienne abbaye.

La situation devenant dangereuse des religieuses quittent leur couvent de Flobecq et obtiennent en 1233 du comte Arnould IV, baron de Pamele, de s’installer en un nouveau domaine, sur la rive orientale de l’Escaut, à Audenarde. Elles y construisent leur monastère, qui reçoit son affiliation à l’ordre de Cîteaux.

En 1408, l'abbaye est ravagée par des inondations provoquées par l’Escaut. Une réforme des usages monastiques y est menée à bien en 1468.

Durant les années de guerres religieuses l’abbaye est plusieurs fois perquisitionnée et, en 1576, ravagée par les Gueux qui la pillent et occasionnent de nombreux et graves dégâts y compris à l’intérieur de l’église abbatiale.

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En 1684, une grande partie des bâtiments est détruite par le feu causé par les bombardements de l’armée française lors de la défense de la ville d’Audenarde. La reconstruction continue jusqu'au milieu du XVIII ème siècle. Les bâtiments que l’on voit aujourd’hui datent de cette époque sauf l’abbatiale de style gothique qui remonte au XIIIe siècle.

La communauté est dissoute et l’abbaye supprimée en septembre 1796 par le pouvoir révolutionnaire français. Les bâtiments sont vendus comme ‘biens nationaux’.

 

Reprise des bâtiments.

Dés 1826, les bâtiments passent entre les mains des autorités civiles. Après l’indépendance de la Belgique ils sont utilisés comme casernes: de 1830 à 1966. Au cours du XIXe siècle la présence militaire transforme le quartier; des maisons d’un étage y sont édifiées, un manège est construit (aujourd’hui disparu) et les bâtiments monastiques modifiés.

En 1966 la ville d’Audenarde acquiert le domaine en échange du château de Bourgogne exproprié par l’état belge. La maison abbatiale restaurée accueille aujourd’hui l'Académie royale pour les Arts visuels et les archives de la ville.