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Le Château de la Closière

1862

Vu le 03.06.2010

Lors de la création de la faïencerie Boch, Victor Boch, son directeur s’installa avec sa famille dans les locaux d’une ancienne briqueterie à proximité des maisons ouvrières du « quartier ».

Vu la prospérité fulgurante de son entreprise, Victor Boch décida de changer de lieu d’habitation et confia à l’architecte Joseph Poelart (celui-ci est resté célèbre pour avoir réalisé les plans du Palais de Justice de Bruxelles), le soin de lui bâtir un château aux abords de ses usines. Le château prit le nom de « La Closière » et fut achevé en 1862. Selon les écrits du moment, il s’agissait d’une imposante demeure installée dans un écrin de verdure avec un tracé de parcs à l’anglaise.

Sa fille, la célèbre peintre Anna Boch en garda un étonnant souvenir : « (...) Mon père fit l'acquisition d'un terrain d'une superficie de 15 hectares sans la moindre végétation. (...) Mon père planta des arbres, traça des chemins et rêva sans doute le château qui sortit effectivement de terre vers l'année 1857 (...). M. Poelaert entraîna mon père dans des travaux énormes où grands nombres d'ouvriers furent occupés à tailler des pierres. Monsieur Poelaert était plus ou moins fou ou malade, de sorte que l'on attendait continuellement ses conseils et ses ordres qui n'arrivaient pas. Mon père était exaspéré et pour finir, il se fit lui-même architecte (...). »

Il est quasi impossible de définir le style architectural du château; en effet, plusieurs genres y sont représentés (tudor, néo-gothique, néo-classique, mauresque).

L'entrée principale au nord s'ouvre sur un hall et un escalier monumental néo-gothique. En-dehors de cet espace central et du salon de musique, il ne reste rien des aménagements intérieurs originaux. Brillante musicienne, Anna Boch, la fille du patron faïencier Victor Boch, y disposait d'un salon de musique dont l'acoustique était paraît-il excellente. Victor Boch possédait un bureau à l'arrière où était greffé, comme un bourgeon, un impressionnant jardin d'hiver. A l'étage, outre les chambres, il y avait une pièce noire pour la photographie et une grande salle dite « musée ».

Au décès de Victor Boch, en 1920, le château est vendu par ses héritiers à Alfred et Antoine Scaillée et Jacques Mannes. En 1928, il passe à l'Union des Centrales électriques du Hainaut. Agrandi ensuite dans les années 1950 par l'architecte Paul Emonts Enfin, le 13 juillet 1959, c'est au tour de l'Office National du Placement et du Chômage d'occuper les lieux.

Des maisons seront construites à l'emplacement du parc dont il ne reste plus rien.

Malgré un état de conservation interpellant, il ne faut donc pas oublier le témoin irremplaçable que représente « La Closière » dans l'histoire de la faïencerie Boch et de l'art belge.

​​​Adresse : Rue de la Closière 6 - 7100 - La Louvière

 

Cartes postales et divers

Photos aériennes empruntées

Blason  de La Louvière

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