La plus ancienne archive que nous avons trouvée concernant le château remonte au 11ème siècle, lorsque Gonzelon de Montaigu en était le propriétaire. Il est dit qu´en 1065, il pilla la propriété de l´abbé de Saint-Hubert. A sa mort, sa veuve désirant racheter les atrocités de son mari offrit le château et ses sujets à l´abbé de Saint-Hubert. Dès lors, l´endroit appartint à l´évêque de Liège.

Plus tard au 14ème siècle, Jean de Luxembourg, dit de Bohême inclut le château, qui avait une tour de guet, dans le système de défense du territoire. Le château faisait donc partie de la stratégie défensive du Nord du Luxembourg.

Le village avait pris la dénomination de Petite-Somme, vraisemblablement par opposition avec la communauté voisine de Grand-Somme.

A partir de 1451 le château devient la propriété de la famille Hamal. Persan de Hamal (Seigneur de Soy, Petite Bomal et Verlaine ainsi qu´un délégué de Ossey) le donna alors à son fils, Staskin. En 1464, Staskin épouse Marie de Sparmont, mieux connue sous le nom de Montjardin. La famille Hamalet et ses descendants, issus de nombreux mariage occupèrent le château jusqu'en 1774 et puis il fut morcelé.

La fille des Libotte-Hamal et son mari Jean-Walter de Wampe rachetèrent le lot du château en 1785 aux Dauvin, leurs cousins. En 1781, leur fille Marie de Wampe épousa Albert-Joseph de Favereau, Seigneur de Sainte Ode et chef greffier de la Haute cour de justice de Tillet et d'Amberloup) et les biens passèrent à cette famille.

Aujourd´hui, il ne reste plus rien de l´ancien château. Le baron Charles de Favereau démolit ce qui servit de résidence à la famille Hamal (à l´exception de la tour carrée du 13ème siècle) et reconstruisit une maison de campagne en briques sur les vieilles fondations. Le château est resté la propriété de la famille Favereau jusqu´en 1877. Le baron Victor-Albert Favereau vendit le château et ses dépendances à Mari-Ghislaine Missone de Lados -veuve de Victor Rouscelot du Ménil, dont l'héritière Marie-Louise épousa en 1864 le comte Amable-Alexis Jourda de Vaux et hérita du château en 1877.

Les nouveaux propriétaires démolirent la demeure en briques et reconstruisirent le château en 1888 dans un style gothique du 13ème siecle. Ce qui reste actuellement est le château, des dépendances extérieures ainsi qu´un portique en ogive avec les armes des familles de Hamal et de Grüne. Bien que de nombreux arbres aient été abattus, le panorama du château n´en reste pas moins très beau. Durant la première guerre mondiale, la famille de Vaux utilisa le château comme hôpital pour soigner les blessés. Les envahisseurs brûlèrent quelques maisons dans le village et de nombreux villageois se réfugièrent dans le château. Quelques dépendances du château furent également brûlées. Par la suite, la fille de Charles de Jourda, petite fille de Noël de Jourda, qui était religieuse dans un couvent de Liège, autorisa ses soeurs à vivre dans le château de 1942 à 1944. Pendant la deuxième guerre mondiale, lors de l'offensive von Rundstedt, les soldats américains occupèrent le château. A ce moment là, de nombreux résistants en opération dans les environs,moururent à l´intérieur et aux alentours du château.

Le comte mourut en 1946, et le château avec ses 400 acres de forêt furent vendus. En 1948, un groupe de philanthropes des environs eut l´idée de transformer le site en centre de vacances et de repos pour enfants handicapés, étudiants et moniteurs. Sous la direction du maire de Herstal (Jean Andrieu) et du maire de Oupeye (Denis Deghaye), l´initiative de l´A.S.B.L. commence en 1949. Elle comprend une école pour handicapés mentaux, une auberge de jeunesse, et un hôtel-restaurant. L´initiative tomba en faillite et le site fut vendu en 1975 à Serge Fransevitch, propriétaire d´un bureau des courtage à Bruxelles. Par la suite le château resta inoccupé pendant 5 ans et se détériora, il y eut de nombreux vols pendant cette periode. C´est dans cet état de délabrement que l´ISKCON l´acheta et commença la rénovation qui continue.

A côté du château / temple, vous trouverez une bibliothèque, un restaurant végétarien, une cafétéria, une boulangerie et une boutique indienne. La bibliothèque du service Bhaktivedanta stocke une grande variétés de livres, CD, cassettes, et vidéos.