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Languedoc - Rousillon

Abbaye de Gellone  

804

Ordre des Benedictins

Vu le 24.07.2012

Herault
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Documents empruntés

L’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert ou abbaye Saint-Sauveur de Gellone est une ancienne abbaye bénédictine, située dans l'actuelle commune de Saint-Guilhem-le-Désert dans l'Hérault

Joyau du premier art roman languedocien, ce sanctuaire fondé au début du IXe siècle, est l'un des plus importants foyers spirituels et culturels du Languedoc.Dès le Xe siècle, alors que Guilhem est devenu Saint-Guilhem, le rayonnement spirituel de Gellone s’affirme et le monastère devient une halte privilégiée sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.Classée Monument Historique en 1840.En 1998, l’Abbaye de Gellone est classée au Patrimoine mondial par l’U.N.E.S.C.O. au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. N'oubliez pas de visiter le cloître et le musée de l'Abbaye. Situé dans l’ancien réfectoire des moines, salle impressionnante par sa sobriété, son caractère et sa lumière, le musée propose à partir d’éléments du XIIème siècle deux étonnantes reconstitutions matérielles du cloître. A cela s'ajoute le tombeau du fondateur de l'Abbaye, Guillaume duc d'Aquitaine, cousin de Charlemagne et héros éponyme du village.

La fondation

La fondation de l'abbaye de Gellone s'inscrit dans le contexte de la conquête franque de l'Occitanie, arrivant après l'occupation par les Wisigoths suivie de celle des Musulmans.

Pépin le Bref puis Charlemagne (742-814) s'efforcent de mettre en place une nouvelle structure administrative tandis que Benoît d'Aniane, un très haut noble d'origine germanique, et Guilhem, comte de Toulouse, se chargent de la reprise en main religieuse. Le premier fonde l'abbaye d'Aniane dans les années 780, et le second, Guilhem, fonde en 804, deux cellules de l'abbaye d'Aniane, Notre-Dame de Caseneuve à Goudargues (Gard) et Saint-Sauveur de Gellone, située actuellement dans l'Hérault, dans un lieu proche d'Aniane, mais un peu plus isolé.

Guillaume de Gellone (Guilhem en occitan) est à la fin du VIIIe siècle comte de Toulouse et duc d'Aquitaine. Il est, par sa mère, le cousin de Charlemagne. Il suivra le parcours de son ami, Benoît d'Aniane, en se retirant de la vie laïque, après une carrière militaire bien remplie et, en effectuant une donation à Gellone, le 14 décembre 804.

L'abbaye de Gellone est restée sous l'autorité d'Aniane jusqu'au début du Xe siècle, avant d'être suffisamment prospère pour être indépendante. Le premier abbé de Gellone connu est Juliofred. Guillaume qui est simplement moine y passera la fin de sa vie. Il y meurt en 812 et y est enterré.

Plus de trois siècles plus tard, des chansons de gestes du XIIe et XIIIe siècles mettront en scène un personnage fougueux engagé dans des combats acharnés contre les Sarrazins. La geste de Guillaume d'Orange s'inspire d'une légende épique autour de Guilhem et contribuera grandement à la renommée de Gellone.

Abbaye de Gellone - Histoire

Le Moyen Âge

Dès cette époque, l'abbaye détient des reliques précieuses, comme un morceau de la Sainte Croix, offert par Charlemagne à Guilhem. Avec la vogue des pèlerinages, cette relique et le culte de la sépulture de Guilhem attirent des foules de pèlerins.

L'abbaye devient une étape très importante sur le « chemin d'Arles », un des itinéraires vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

Au début du XIe siècle, l'abbé Pierre Ier fait reconstruire l'abbaye.

Commencée vers 1030, l'abbatiale et le cloître sont représentatifs du « premier art roman méridional ». La campagne de travaux est marquée par la consécration d'un autel à Saint-Guilhem en 1076.

Car en 1066, Guillaume de Gellone avait été canonisé sous le nom de Saint-Guilhem.

C'est à cette époque que des troubadours commencèrent la composition de la Geste de Guilhem d'Orange, qui contribuera à son renom et à celui de l'abbaye.

À son apogée, l'abbaye devait compter une centaine de moines, la moitié résidant au monastère, les autres établis dans des prieurés dépendant de Gellone.

Époques moderne et contemporaine

Le XVe siècle marque le début du déclin de l'abbaye.

En 1568, pendant les Guerres de Religion, des protestants pillent l'abbaye. Une grande partie du mobilier et du temporel sera ensuite vendu pour réparer les dégâts.

Un rapport de 1624, du chapitre général bénédictin, indique que malgré les réparations, les bâtiments conventuels, le réfectoire, le dortoir et les cellules sont en état de ruine.

Les seize moines ne logent plus au monastère et ne suivent plus la vie commune.

L'abbaye est dans un état d'abandon avancé, quand la Congrégation de Saint-Maur en prend possession et réussit à sauver l'essentiel. En 1644, les bâtiments conventuels sont reconstruits, le cloître, le réfectoire, le dortoir et la salle capitulaire sont restaurés.

À la Révolution, six moines de Saint-Maur vivent à Saint-Guilhem.

L'abbaye est alors vendue comme bien national, et l'église devient l'église paroissiale du village. On installe dans le monastère une filature et une tannerie. Le cloître, vendu à un maçon, fait office de carrière de pierres.

En 1840, l'administration des Monuments historiques prend l'abbaye en charge. Des restaurations successives donnent un nouveau lustre aux bâtiments sauvés de la destruction.

Néanmoins, en 1906, un collectionneur américain George Grey Barnard achète à Pierre de Vernière, juge à Aniane, un ensemble d'éléments sculptés du cloître aujourd'hui intégré à une reconstitution du cloître présentée au musée The Cloisters à New York.

 

 

Adresse : 2 Grand Chemin du Val de Gellone – 34150 - Saint Guilhem le Désert

 

                                                                                                 43.733003, 3.549303

 

 

France carte Languedoc - Rousillon - Hérault - Saint-Guilhem-le-Désert.jpg
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