Le Château de Wegimont
fin du XVe siècle
Vu en 2013
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Situé, en Province de Liège, en bordure du plateau de Herve dans un cadre de verdure arboré et fleuri, le Domaine Provincial de Wégimont est un centre d'hébergement, de loisirs et de délassement que nous vous invitons à découvrir.
Inauguré en 1938 et géré depuis lors par la Province de Liège, le domaine tend depuis toujours à développer un tourisme à caractère social et à promouvoir des activités à vocation éducative, pédagogique, culturelle et sportive.
Sur une superficie de 22 hectares, son château de style renaissance aménagé en centre d'hébergement, son parc de loisirs ( nouveau complexe de piscine, golf miniature, canotage, terrains de sports, plaine de jeux, aires de barbecue) , ses 7 étangs dont 2 aménagés en étangs de pêche, son arboretum, ses sous-bois, son camping et sa galerie culturelle attirent chaque année des milliers de visiteurs
Le Centre d'hébergement du domaine est ouvert toute l'année à l'exception des 24 et 25 décembre et des 31 décembre et 1er janvier
Le parc est accessible durant toute l'année.
Un peu d'histoire
Imposante construction de style Louis XIV, le château de Wégimont détache ses jolies formes architecturales sur le fond sombre des opulentes frondaisons d'un vaste parc entouré des hautes murailles.
Au XIe siècle et peut-être au XIVe siècle, Oude de Wégimont vécut dans ces parages mais on ne sait si c'est elle qui fit élever la demeure primitive à l'endroit où elle possédait des biens.
Quant au nom de Wégimont, on le trouve écrit de plusieurs façons. Wigermont, Wigiermont et Wigimont. C'est un nom propre germanique Wiger ou Wigger, accolé à un nom roman.
En 1190, un certain Wagger, avoué d'Olne et de Soiron, ayant résolu d'accompagner avec d'autres chevaliers, Waleran de Limbourg et Conrad, Archevêque de Mayence, dans la croisade qu'ils entreprirent dans le but de reprendre Jérusalem aux infidèles, légua les deux avoueries pour 31 marcs, à son frère Wigger.
Avant la construction du château dont la partie la plus ancienne semble remonter à la fin du XVe siècle ou au début du siècle suivant, on ignore quel était l'état des lieux. Y avait-il des bois, des prairies ou simplement une ferme qui fut transformée en château ?
Primitivement, il ne se composait, sans doute, que d'un donjon avec quelques dépendances. En 1552, en tout cas, il comprenait "une tour, maison, jardin, cour, prés, terres, bois, haies, waidages et appartements".
La partie la plus ancienne montre une tour gothique avec deux fenêtres. Au XVIIe et XVIIIe siècles, les propriétaires augmentèrent considérablement les constructions au point d'en faire un château d'une certaine importance mais il ne servit que comme maison de plaisance et non comme forteresse. La tour la plus élevée, située à l'est, de style mosan, dans laquelle s'ouvre une porte d'entrée, montrait au trois quarts de sa hauteur, une pierre dont l'encadrement du bas porte cette inscription "Anno 1614". Telle qu'elle se présente, cette pierre avait dû être revêtue d'armoiries.
Le château formait un ensemble trilatéral de bâtiments dont la partie centrale regarde vers le sud. Cette partie centrale et la partie est jusqu'à la tour étaient manifestement du XVIIIe siècle. Le perron d'entrée porte, du reste, la date de 1719. Les grandes fenêtres paraissent bien être de cette époque. A la partie postérieure, un certain nombre de baies à quatre lumières ont été rebouchées, d'autres présentaient des claveaux, ce qui indique le premier tiers du XVIIIe siècle.
Au fronton de la façade on remarquait une horloge encadrée par les armoiries de la famille d'Outremont. Il se trouvait également une horloge à la façade postérieure. Les extrémités des deux ailes sud-est et sud-ouest des bâtiments sont flanquées de deux tours peu élevées et massives dont les fenêtres ont été ou bouchées ou remaniées.
De nombreuses colonnes de style renaissance ornaient le hall d'entrée. La chapelle, située au rez-de-chaussée à gauche, est ornée d'un autel aussi de style renaissance, à colonnes corinthiennes. Elle est sombre et ne présente rien de remarquable. A côté se trouvait la chambre occupée par le Prince-Evêque Nicolas-Alexandre lorsqu'il était de passage chez son frère.
Tout au tour de l'enceinte des bâtiments, un fossé assez profond, alimenté par un ruisseau, relie, par un pont en pierre, de plusieurs arches, le château à la terre ferme. Primitivement, il existait un pont-levis. On raconte que dans le sous-sol de la tour, un trésor est enfoui.
Du château, part un souterrain passant sous le fossé, qui aboutit au fond du parc où s'élève, sur une haute roche, percée de grottes, un ravissant temple grec avec des piliers doriques, des bas-reliefs et des statues selon l'antique. Il profile des lignes harmonieuses de son élégante colonnade sur le fond chatoyant des feuillages.
Ce souterrain est en grande partie comblé par des éboulements. Il servait sans doute de lieu de refuge lors des passages de troupes.
Plus haut, il y a trois pièces d'eau. La plus élevée s'appelle "le réservoir", celle du milieu "étang gosi = gosier l'autre "étang gorli. = licou.
Depuis son érection, le château hébergea des soldats lors des passages des troupes, notamment au moment de l'occupation du pays d'Outre-Meuse en 1632, il fut pillé et en partie brûlé par le parti des Grignoux. Il était occupé alors par Charles-Ernest de Lynden.
Le 17 février 1637, les habitants de la Seigneurie de Soumagne, assemblés pour remercier ce seigneur des secours accordés lors des ravages faits par les troupes de passage environ deux ans auparavant et leur avoir permis de sauver leurs meubles et leur bétail au château de Wégimont où il y eut de grands dégâts, le gratifièrent d'une parcelle de terrain proche de la propriété, à la seule condition de le faire entourer d'une clôture.
Pendant la révolution brabançonne, divers engagements entre Patriotes et Autrichiens eurent lieu non loin de Wégimont, à Olne et à la Maison Brûlée. Pendant la révolution française (1794-1795) des troupes furent hébergées au château, la famille d'Oultremont ayant émigré à Dusseldorf. Elle revint assez tôt sans doute, puisqu'elle conserva le Domaine.
Durant le courant du XIXe siècle, cette famille habita tantôt le château de Warfusée, tantôt celui de Wégimont.
Pendant l'été 1908, la Princesse Clémentine fut reçue au château de Wégimont. A cette occasion un drag fut organisé en son honneur, jusqu'au château de Soiron.
Au début de la guerre 1914-1918, Wégimont fut bondé de soldats du kaiser Guillaume. Il n'y commirent guère de dégâts.
Le 22 juin 1920, il fut dit que la Province de Liège pouvait jouir de la propriété à partir du 1er octobre 1920.
Vers le fond du parc, au lieu dit "Fond de Gottes" se trouve le caveau de la famille d'Oultremont. C'est l'ancien choeur de la chapelle des Carmes. Cette chapelle devint paroissiale d'Ayeneux en 1842. En 1876, lors de l'édification de l'église actuelle de ce village, une grande partie de la chapelle fut démolie ; le restant continua à servir de caveau.
Bon nombre de membres de la famille d'Aspremont-Lyden et autres possesseurs du château y ont été inhumés.
Le 26 mai 1964, un terrible incendie ravagea la partie centrale et l'aile sud du château.
Il faudra encore attendre 1976, pour que les deux ailes du château, détruites en partie par l'incendie, soient reconstruites et rénovées. Il manque encore l'aile centrale dont il ne subsiste que le perron. Quant à sa reconstruction... ce sera une autre histoire.